Grand amoureux de Hiphop Japonais, et assez triste du traitement international réservé à la discipline, j’ai pendant longtemps ruminé le projet de mettre en avant, même de façon modeste, des groupes que j’adore.
Conscient que le genre couvre un spectre bien trop large, cette tape est construite en 3 parties, distinguées à chaque fois par une piste instrumentale, pour savoir où l’on se place. Cette mixtape se prend néanmoins comme un tout, qui n’hésite pas à se balader du rap old-school aux folies déstructurées, avant de partir vers un hiphop street âpre, ou des morceaux plus laidback.

Dans ce Cum On My Selector spécial, on trouvera donc la nouvelle garde du j-hiphop, espoirs qui risquent d’être des grands noms dans les années à venir (Issugi, SLACK, Zone The Darkness…), des laborantins fêlés qui ont oublié le mot “norme” (Dotama, PSG, Fragment…), des beatmakeurs qui n’ont rien à envier aux cadors internationaux (Budamunk, Watter, XLII…) et même quelques trésors oubliés du Hiphop underground (Shuren The Fire, Hakuchumu…). Avec, évidemment, pour encadrer tout ce beau monde et distribuer les mandales, quelques boss incontestables du rap game nippon (Tha Blue Herb, Macka-Chin, Kan). Ne vous formalisez pas de l’absence de grands noms des années 90, la mixtape a vraiment pour objectif de se focaliser sur les têtes actuelles du rap from Japan. D’autant plus que ceci est un volume 1.

Bref… vous cherchez des noms d’artistes de Hiphop japonais sans en trouver ? Vous adorez certaines grandes têtes du mouvement, mais ces putain de kanjis vous empêchent de découvrir d’autres groupes ? Pour vous, le rap japonais, ce n’est que M-flo et Koda Kumi ? Vous voulez juste écouter du putain de bon rap venu d’ailleurs ? Dans tous les cas, j’espère que cette mixtape vous foutra des papillons dans le bide. Au final, le seul but de celle-ci est de donner éclairage un peu différent du peu que l’on peut trouver habituellement sur le Hiphop Japonais. En espérant que le tout fait mouche, et que vous aurez envie de partager cette mixtape à tous vos contacts, histoire que Télérama s’intéresse enfin au genre.

Pitchoun has been injecting French love into Japanese Clubs for more than 3 years now. This new Autoroutes de la Nuit (Highway of the Night) respects the rules of this mixtape series – i.e., putting together some electronica-post-rock-experimental shit you can listen to at 4am on your balcony while you’re watching the city die. But its mainly, this time, a reflection of the permanent French-Japanese duality which emanates from the Pitchoun parties and from the website Les Chroniques Automatiques, so the tracklisting focuses exclusively on tracks coming from Japan or France :
You’ll find some dirty experimental missives (Melt Banana, Raoul Sinier…), highly emotional frescoes (World’s End Girlfriend, Mondkopf…), essays into strange noisy-jpop (Hypo, 椎名林檎 …), unknown Japanese blunts (Lo:Bloc, Bija, シトラス … ) or some French classics that go right to your spine (Melodium, Abstrackt Keal Agram, Diabologum). Not to mention the most beautiful japanese hiphop track (by Tha Blue Herb) and some Field recordings taken directly inside the Japanese megalopolis. Sorry for the awkward transitions between tracks, I’m no DJ. This mixtape is just a reflection of the music we like – the dirty ones, the beautiful, the violent, melancholic or crazy.
This Volume 4 of the Autoroutes de la Nuit is not just about your car cruising at night. Its a fatal accident, driving right inside of a wall, and a slow death inside a dark street in Kabukicho. Listening to music while you’re moaning with your guts in your hands, well, you’ll see – it can be cool.