The Beatles – Love

For the benefit of all of us, There will be a Best-Of tonight on Trampoline





Il faut dire que la campagne de près sortie de ce Love des Beatles m’a plutôt fait sourire. De petites affiches placardées à l’arrache en ville, sur des murs crasseux, autour des lampadaires, sur les entrées de Metro. Comme le ferait un petit groupe de rock underground de la ville. Avec pour seul slogan, sur fond d’une groupie en transe : “Les Beatles reviennent”…


Rien d’autre. Vraiment. Pas dans la presse, pas à la Tv. A vrai dire j’ai connu la future sortie de ce disque comme cela, au détour d’un trottoir, entre un chat crevé et deux chiures de pigeons…




Alors on se renseigne. Au vu du tracklisting, on pense tomber sur un trouzmillieme best of du groupe, qui a l’air quand même d’être méchamment chargé, du haut de ses 26 chansons. Et on le voit partout à la Fnac le jour de sa sortie, pour l’un des futurs gros succès de Noël, on peut en être sur.

Mais Love est un peu plus que cela. Déjà ce sont 37 titres des Beatles qui sont réunis sur 26 pistes. Intriguant
Ce sont aussi, parait-il, des bandes déterrées, inédites, alternatives, des réorchestrations (nous omettrons d’utiliser le terme “remix”) et des Bootlegs, le tout imbriqué pour que le flot soit ininterrompu pendant 78 minutes. Enfin, et pour nager dans le bonheur la majorité des compositions sortent directement des albums période défonce psychée des Beatles. ..


“Réarrangements”
Mon dieu. Toucher aux Beatles. Concept fumeux? Encore une compile, un best of inutile, à laisser bien loin de coté pour se re-plonger encore et encore dans les originaux?








Il faut déjà poser LA balise. Les Beatles sont les auteurs de deux morceaux de folie, deux pistes grandioses qui surplombent 99.99% de tout ce qui peut se faire dans le paysage musical d’hier et d’aujourd’hui. Ces titres sont Being For The Benefite Of Mr.Kite et Tomorrow Never Knows. Par chance (pour ma pomme en tout cas) ils sont tout deux présent dans cette galette. (Sans compter énormément d’autres compositions irremplaçables) Nous y reviendront.



A dire vrai, cela commence mal. Because L’un des plus beau titre du groupe, tout droit sorti d’Abbey Road, me plais guère dans son nouvel écrin. Dégagez les synthés à la “Blade Runner”, on entend des oiseaux gazouiller dans le fond, et le vide séparant chaque poussé de voix semble interminable. Pourquoi tant de haine? Alors certes, le titre reste d’une beauté Absolue. Mais sans commune mesure avec l’original (ou entend cas celui que l’on connait tous.)




Mais ce qui va étonner, et qui est l’un des cheval de bataille de l’album, c’est ce petit tripatouillage électronique qui va nous faire déboucher directement sur Get Back, sans coupure avec son précédent.
Toutes les pistes sont reliés, comme un mix, parois par un bon calage entre deux productions du groupe, parfois en une petite plage ambiant, planante, permettant de faire le pont avec le délice suivant.

L’autre surprise, et vous avez du le remarquer dans l’introduction, est dans le fait qu’il y a bien plus de morceaux que de “plages” disponibles. (37 pour 26 donc.)
Ces hurluberlus de producteurs se sont amusés à nous pondre des bootlegs, des mash-ups avec le catalogue des coccinelles. Pour ceux dont le principe leur serait étranger, il est question de “créer” un seul morceau avec plusieurs. Soit en les superposant, soit en reliant leurs ossatures entre elles, soit en prenant un élément de l’un pour le coupler avec celui de l’autre. (Voix + rythmes + guitares de trois morceaux diamétralement opposés par exemple).
A défaut de grosses surprises inédites, cela apporte indéniablement pas mal de fraîcheur et d’exotisme au tout.




Manque de pot/Par bonheur, les deux titres qui me propulsent directement au paradis sont de plein pied dans ce concept.

Manque de Pot, car toucher à The Benefit Of Mr.Kite et Tomorrow Never Now me fend le coeur. “Tu t’en fous tu as déjà les versions originales, c’est plutôt bien un peu de nouveauté” vous allez me dire. Oui. Mais quand on charcute, même avec talents, des titres qui nous sont cher, c’est toujours un peu dur à avaler.

The Benefit Of Mr.Kite est un monument. L’un des titres les plus défoncé qui soit au monde. Une sorte de bande de clowns cocainomanes masturbant tout leur génie dans des accordéons angéliques. On se demande comment des hommes normaux, entourés de millions de groupies dans le monde, ont pu penser sortir un tel titre. Les deux montées « accordéonesques » du morceau initial sont juste orgasmiques.
Ici, à mon plus grand étonnement, la deuxième montée est couplée avec l’explosion de I Want You autre grand titre presque Heavy des Beatles. Le résultat est assez bluffant, impressionnant même. Mais merde, la prochaine fois, pensez à laisser courir un peu plus Mr Kite avant de lui coller un autre acolyte pour la fin de sa sérénade.


Pour Tomorrow Never Know c’est déjà un peu moins pardonnable.
Le morceau original, qui date de plus de 35 ans, on le rappelle, est toujours d’une modernité assez étonnante. Sorte de Trip-Hop accéléré, bien perché, jouissant d’une aura de non recréable, vu la difficulté de la partition, des sonorités mélangées, distordues et passées dans tout les sens possible.
Sincèrement, ce titre sortirait aujourd’hui sur Ninja Tune (le morceau est tout à fait dans l’esprit de ce label), sur un album de Coldcut ou de Dj Food qu’il en serait un tube. Là, on garde cette instrue folle pour y coller les paroles et la sitar du très embrumé et bien caressé par le narguilé Within You Without You.
Cela donne une aura encore plus perchée aux deux titres, mais l’on ne retrouve ni l’extrême plénitude du deuxième ni la bizarrerie du premier.


Ecueil? Clairement non. Pointe de déception d’un amoureux transi? Peut être. Pas de quoi crier au meurtre néanmoins.





Allez on ne va pas passer sur toutes les pistes. Mais Impossible de ne pas s’arrêter devant la grosse refonte du bijoux While My Guitar Gently Weeps. On ralentie de très peu le morceau. Mais surtout, on casse le coté épuré de l’original pour lui greffer des cordes de toutes beautés. Les violons subliment littéralement le tresor de base. Juste touché par la grâce. On peut donc faire dans la reprise d’un titre culte, et s’en sortir avec brio. Désolé pour les raleurs et les puristes du fond, mais cette version est presque divine.







Ce disque est aussi une très bonne manière pour les néophytes de découvrir les Beatles pour pas un rond, (enfin par rapport aux dépenses causées par l’achat de tout les albums « à avoir » du groupe) et sans se faire chier en assistant les acides discussions entre fan boys, brandissant le meilleur album pour chacun, toujours différent du pèlerin d’en face. (Pour ma part, C’est “ Revolver” OK !?!?!)



Il permet aussi de se prendre dans la gueule l’extrême modernité de pas mal de chansons, qui pourraient tourner en boucle sur nos ondes sans choquer personne par des morceaux sensés être antédiluviens pour la majorité du monde.

Outre les précités The Benefit For Mr.Kite, affolant, et Tommorrow Never Knows qui semble tout droit sorti du catalogue de Ninja-Tune, des titres transpirent la classe, et font jaillir aux oreilles de tous l’influence qu’ont pu avoir les Beatles sur les groupes d’aujourd’hui. On regarde dans l’ombre d’Oasis avec I’m The Walrus (Même le chant est semblable). On pense que Come Together pourrait sortir de la bouche des rockeux actuels, Pete Doherty et sa clique en tête. Pas étonnant, que ce titre, tout comme Revolution fassent des cartons dans les films publicitaires depuis quelques temps. Avec des gens cherchant quel est ce nouveau groupe qui casse la baraque. Mr Bungle et autres azimutés sont pas bien loin. Tout comme ceux qui se sont amusés à foutre une bonne dose de liberté dans leur production, expérimentation en tout genre. Contrairement aux idées reçues, Les Beatles, c’est tout sauf de la pop mielleuse et formatée.


Toujours dans la modernité et dans le son actuel, on est toujours autant déchiré, touché, arraché par la beauté et la justesse de titres comme Eleanor Rigby (qui a ses voix calées dans les deux enceintes maintenant, et pas coincées à gauche), Yesterday, Help ou while My guitar Gently Weeps.





Ce disque peut s’avérer indispensable pour ceux qui ne connaissent que peu ou en surface l’univers des Beatles (Même si les trois quarts des titres présents ici sont encrés dans leur inconscient, sans qu’ils s’en rappellent) et une bien bonne curiosité pour ceux qui possèdent une bonne partie de la disco du groupe. Bien plus que l’armée de Best-Of qui ont pu débouler durant toutes ses années.

Le travail est juste nickel, pour le décrassage des sons (qui ne sonneront jamais “vieux”, clairs comme de l’eau de roche) ainsi que pour les modifications de certaines pistes, en tout point réussies.




Pour les versions originales, j’ai mes vieux vinyles qui craquent. Pour les transports en public et la marche à pied, j’ai maintenant Love.





  1. soulhouf Says:

    C’est dommage, The Beatles est l’un de mes groupes favoris…

  2. Dat' Says:

    qu’est ce qui est dommage?

  3. soulhouf Says:

    dommage pour l’album.

  4. Dat' Says:

    :nerd:? dommage pour l’album quoi? justement il est tres bon, et depasse bien largement le stade de “BestOf” traditionnel… Meme s’il reste un best of…
    Pour un adorateurs de la zic des beatles, il a clairement de l’interet à etre acheté, par rapports à tout les best of opportunistes…

    Je dirais qu’il a meme plus d’interet que le “let it be naked” pour ma part…

  5. radio Says:

    Pour moi Love c’est du très bon amuse gueule, le travail abattu est surprenant, osé et surtout fourmille de moments de bonheurs comme le Blackbird/Yesterday ou encore la version semi-accoustic de Strawberry fields forever.

    Mais pour moi c’est surtout un bon moyen pour attendre les ré-éditions des albums à venir pour 2007 (normallement).

  6. radio Says:

    2 “pour moi” dans le même commentaire ça pue, mea culpa.

    Et y’a pas de fonction edit :fou:

  7. Dat' Says:

    Ah pas au cournat pour les re-editions…
    Un bon truc en perspective ou une enieme façon de revendre les disques?

    En tout cas le Love est aussi parfait pour faire decouvrir les beatles à ceux qui ne s’y sont pas encore plongés… Et effectivement le travail est impressionant… et la qualité du son aussi.

  8. Skorn Says:

    Etant tout jeune découvreur des beatles (grâce à ce blog d’ailleur XD) ce p’tit disque me fait bien envie… et à de bonne chance de se retrouver dans ma maison, bien au chaud en cette rude période de l’année. :]

  9. rugby35, visiteur Says:

    est ce qu’il est mieux que ONE?

  10. Dat' Says:

    Oui sans hesitation.

    ONE n’est qu’un Best-Of sans aucun interet, sans valeur ajouté.

    Alors que Love propose des versions retravaillées et/ou alternatives des titres des Beatles…

    Meme si, evidemment, les albums originaux sont les plus interressants…

  11. loxamol Says:

    Moi j’ ai plus ou moins découvert les Beatles par “Love” !
    En fait, j’ ai écouté “Sergent Peppers Lonely Hearts Club Band” par curiosité et j’ ai adoré !!Et puis quelque jours apres, ma mère a acheté “Love”, j’ ai donc découvert pleins de titres des Beatles et c’ était génial ! Puis je me suis mis a écouter tout les albums et c’ est vrai que “Love” est sacrément bien foutu…

  12. Argos , visiteur Says:

    Salut, j’ai adoré ton sujet sur Love ! il caractérise parfaitement l’album ! …
    Mais tu as mis la fausse pochette de Abbey Road ! ^^
    Normalement, les lignes du passages piéton ne sont pas séparée en bandelettes, mais juste des gros rectangle … mais ce n’est pas très important !

  13. Dat' Says:

    Ah oui tiens, en plus la “vraie” est sur l’image d’en tete du blog, je n’avais jamais fais gaffe à la difference… ^^

  14. idlewoodarian Says:

    Yep, vraiment coolos cette compile, ça brasse large, ça retraficote, ça fout des accompagnements symphoniques, bref un vrai régal, après je connais encore mal les Beatles, mais justement ça ma donné envie de m’y plonger et en ce moment je suis en plein dedans. Dommage par contre que ça gomme pas le fossé entre les périodes, par exemple “I Want to Hold Your Hand” (que j’adule), on sent vraiment qu’elle est plus vieille que la majorité des autres chansons. Mais alors les versions de “I Am the Walrus” ou “Strawberry Fields Forever” sont énormes !

    (pour info, je suis le street-platoons/__tony_montana de GK 8) )

  15. quest bars Says:

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